« Cycliquement j’ai besoin de changer les choses. C’est comme une sorte de démangeaison, un besoin de lâcher tout ce que j’ai. C’est tous les 1 an et demi à peu près, et souvent quand y’a un changement de base. Quand j’ai fini mon master par exemple, ou quand j’ai trouvé mon nouveau poste, j’ai eu besoin de changer tout le reste. En 1 ou 2 semaines je change mes occupations, les gens que je vois… Et mon petit copain aussi. Mes amis j’en ai pas beaucoup alors je les garde (rires) !
Après avoir lâché je me sens… légère, libre. Et aussi très mal, parce qu’il faut que je quitte des gens et je sais que ça les fait souffrir. Surtout mes copains. Souvent au début je m’emballe très vite, et après je me détache aussi très vite. Mais je suis triste pour eux et je me sens coupable. C’est dur… Hier soir j’ai récupéré mon ordinateur chez un garçon que j’ai quitté en juin. On a parlé pendant 2 heures. C’était pas drôle… J’ai un peu l’impression d’être un monstre. Y’a pas de bonne manière de quitter quelqu’un, mais j’avais essayé de lui dire aussi gentiment que possible. C’est con parce que l’intensité du début est tellement fun (rires) ! Mais les fins… Tellement pas fun du tout…
C’est pas très sain comme schéma (rires) ! Et ça m’a pris un moment pour le réaliser. Quand j’avais 16 ans mes parents se sont séparés. Ma mère a fait une dépression, et je me suis dit : je ne finirai jamais en dépression à cause d’un mec. Bah du coup, j’ai jamais été triste à cause d’un homme. Ça vient probablement de là le fait que je les quitte plus vite. Un problème d’engagement. Je mets probablement suffisamment de grosses barrières parce que je n’ai jamais été amoureuse. J’ai le contrôle dessus et y’a pas de risque. C’est un risque de tomber amoureuse, tu vois ! Est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Je sais pas…
J’essaie de sortir de ce schéma maintenant. Avant je le considérais pas tellement comme un problème, parce que je le vivais bien. Mais j’arrive gentiment sur mes 30 ans et je me dis que c’est pas viable à long terme. C’est difficile de construire quelque chose si je lâche tout après 1 an et demi… Ça fait un moment que j’y pense, mais c’est pas si facile l’introspection ! »
(Promenade Saint-Antoine, Vieille ville)
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« Cycliquement j’ai besoin de changer les choses. C’est comme une sorte de démangeaison, un besoin de lâcher tout ce que j’ai. C’est tous les 1 an et demi à peu près, et souvent quand y’a un changement de base. Quand j’ai fini mon master par exemple, ou quand j’ai trouvé mon nouveau poste, j’ai eu besoin de changer tout le reste. En 1 ou 2 semaines je change mes occupations, les gens que je vois… Et mon petit copain aussi. Mes amis j’en ai pas beaucoup alors je les garde (rires) !
Après avoir lâché je me sens… légère, libre. Et aussi très mal, parce qu’il faut que je quitte des gens et je sais que ça les fait souffrir. Surtout mes copains. Souvent au début je m’emballe très vite, et après je me détache aussi très vite. Mais je suis triste pour eux et je me sens coupable. C’est dur… Hier soir j’ai récupéré mon ordinateur chez un garçon que j’ai quitté en juin. On a parlé pendant 2 heures. C’était pas drôle… J’ai un peu l’impression d’être un monstre. Y’a pas de bonne manière de quitter quelqu’un, mais j’avais essayé de lui dire aussi gentiment que possible. C’est con parce que l’intensité du début est tellement fun (rires) ! Mais les fins… Tellement pas fun du tout…
C’est pas très sain comme schéma (rires) ! Et ça m’a pris un moment pour le réaliser. Quand j’avais 16 ans mes parents se sont séparés. Ma mère a fait une dépression, et je me suis dit : je ne finirai jamais en dépression à cause d’un mec. Bah du coup, j’ai jamais été triste à cause d’un homme. Ça vient probablement de là le fait que je les quitte plus vite. Un problème d’engagement. Je mets probablement suffisamment de grosses barrières parce que je n’ai jamais été amoureuse. J’ai le contrôle dessus et y’a pas de risque. C’est un risque de tomber amoureuse, tu vois ! Est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Je sais pas…
J’essaie de sortir de ce schéma maintenant. Avant je le considérais pas tellement comme un problème, parce que je le vivais bien. Mais j’arrive gentiment sur mes 30 ans et je me dis que c’est pas viable à long terme. C’est difficile de construire quelque chose si je lâche tout après 1 an et demi… Ça fait un moment que j’y pense, mais c’est pas si facile l’introspection ! »
(Promenade Saint-Antoine, Vieille ville)