« J’avais 16 ans, c’était mon premier amour. Pendant la première année ça allait, et après y’a eu un comme un déclic dans sa tête. Les disputes devenaient de plus en plus violentes. Il pouvait s’énerver d’un coup pour des conneries. Je me mettais en boule et ça finissait par des coups de pied en mode : « T’es une faible ! Relève-toi ! » Parfois c’était juste le geste, juste pour voir si j’avais peur, si j’allais faire un mouvement de tête pour esquiver.
Je suis quelqu’un qui a un très gros caractère, je ne me laisse pas marcher dessus. Dans la rue si tu vas me bousculer, bah je vais dire quelque chose. Si je dois ouvrir ma bouche et dire les 4 vérités, j’aurai pas peur. Même un gars qui me parle mal en boite de nuit, je le remballe en 2 secondes. Et malgré tout ça, devant lui je m’écrasais royalement. Tu peux avoir tout le caractère du monde, mais devant ton homme tu peux t’écraser vraiment comme une merde.
Les hommes violents vont essayer de te retourner la tête au point de dire que c’est toi le problème. Et je me disais : il a raison, je dois changer mon caractère. C’était aussi ma première relation donc je me disais que c’était mon âme-soeur. Malgré tout. Parce que pour moi tout le monde a le droit à une autre chance. J’ai réussi du jour au lendemain à tout quitter après 1 an et demi. Mais ça m’est arrivé de craquer et de coucher encore avec lui. Si je le croisais en boite de nuit, bim! J’abandonnais tous mes amis. Je l’aimais plus, mais il avait encore cette emprise sur moi. À mes 21 ans c’est là que y’a eu la dernière fois, après je l’ai bloqué de partout.
Y’a une semaine, y’a un p’tit vieux qui m’a dit : « On peut s’améliorer mais on ne change jamais vraiment ». Ca m’a fait beaucoup cogiter du coup. Sur le moment j’aurais bien voulu que quelqu’un me dise ça, ça m’aurait évité ces années perdues. Mais bon c’est la vie, chacun son combat. J’étais jeune, faut pas rester là-dessus. Maintenant je suis en train de développer mon association pour les femmes battues, parce que je pense que si j’avais connu toutes ces associations, je me serais réfugiée dedans. Et je pense que je saurai quoi leur apporter. »
—-
Si vous avez des inquiétudes concernant vos rapports avec votre partenaire ou ex-partenaire, ou si vous êtes inquiet-e pour une personne de votre entourage, vous pouvez contacter :
- La ligne d’écoute cantonale pour les violences domestiques (24h/24) au 0840 110 110
- L’association AVVEC (Aide aux Victimes de Violence en Couple) sur avvec.ch et au 022 797 10 10
Si vous craignez pour votre intégrité ou celle de vos enfants, ou si vous êtes témoin de violences, contactez directement la police au 117
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« J’avais 16 ans, c’était mon premier amour. Pendant la première année ça allait, et après y’a eu un comme un déclic dans sa tête. Les disputes devenaient de plus en plus violentes. Il pouvait s’énerver d’un coup pour des conneries. Je me mettais en boule et ça finissait par des coups de pied en mode : « T’es une faible ! Relève-toi ! » Parfois c’était juste le geste, juste pour voir si j’avais peur, si j’allais faire un mouvement de tête pour esquiver.
Je suis quelqu’un qui a un très gros caractère, je ne me laisse pas marcher dessus. Dans la rue si tu vas me bousculer, bah je vais dire quelque chose. Si je dois ouvrir ma bouche et dire les 4 vérités, j’aurai pas peur. Même un gars qui me parle mal en boite de nuit, je le remballe en 2 secondes. Et malgré tout ça, devant lui je m’écrasais royalement. Tu peux avoir tout le caractère du monde, mais devant ton homme tu peux t’écraser vraiment comme une merde.
Les hommes violents vont essayer de te retourner la tête au point de dire que c’est toi le problème. Et je me disais : il a raison, je dois changer mon caractère. C’était aussi ma première relation donc je me disais que c’était mon âme-soeur. Malgré tout. Parce que pour moi tout le monde a le droit à une autre chance. J’ai réussi du jour au lendemain à tout quitter après 1 an et demi. Mais ça m’est arrivé de craquer et de coucher encore avec lui. Si je le croisais en boite de nuit, bim! J’abandonnais tous mes amis. Je l’aimais plus, mais il avait encore cette emprise sur moi. À mes 21 ans c’est là que y’a eu la dernière fois, après je l’ai bloqué de partout.
Y’a une semaine, y’a un p’tit vieux qui m’a dit : « On peut s’améliorer mais on ne change jamais vraiment ». Ca m’a fait beaucoup cogiter du coup. Sur le moment j’aurais bien voulu que quelqu’un me dise ça, ça m’aurait évité ces années perdues. Mais bon c’est la vie, chacun son combat. J’étais jeune, faut pas rester là-dessus. Maintenant je suis en train de développer mon association pour les femmes battues, parce que je pense que si j’avais connu toutes ces associations, je me serais réfugiée dedans. Et je pense que je saurai quoi leur apporter. »
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Si vous avez des inquiétudes concernant vos rapports avec votre partenaire ou ex-partenaire, ou si vous êtes inquiet-e pour une personne de votre entourage, vous pouvez contacter :
- La ligne d’écoute cantonale pour les violences domestiques (24h/24) au 0840 110 110
- L’association AVVEC (Aide aux Victimes de Violence en Couple) sur avvec.ch et au 022 797 10 10
Si vous craignez pour votre intégrité ou celle de vos enfants, ou si vous êtes témoin de violences, contactez directement la police au 117