« J’ai commencé très tôt le haschich, l’ecstasy, puis après la cocaïne. J’en vendais aussi et je gagnais pas mal d’argent. Je pouvais payer toutes les sorties, les restaurants. Je passais mon temps dehors à faire la fête. Si je dormais 3 nuits par semaine c’était déjà bien. Je carburais à la coke, j’ai plus de cloison nasale tellement j’en ai envoyé. Et puis ça vous fait passer un peu VIP, ça vous donne de l’importance. J’étais toujours attendu avec impatience, bien accueilli. Dans mon quartier à Marseille on m’appelait Monsieur le maire. C’était assez grisant comme truc, un mode de vie que de plaisir et de liberté.
Ça a tenu 5 années comme ça. J’avais déjà la garde de mes enfants à cette époque. J’étais un petit peu en courant d’air mais je gérais bien. Puis j’ai commencé à consommer par injection et je suis totalement parti en vrille. Je passais mon temps à me droguer, je pensais qu’à ça. Et j’avais une tendance à la paranoïa et à la dépression. Je me suis fait courser plusieurs fois par la police. Une fois ils ont voulu entrer de force dans l’appartement. Moi j’étais persuadé qu’ils voulaient me tuer. J’ai balancé tout ce que je pouvais et je suis monté sur le toit de l’immeuble par la fenêtre. C’est pas des bons souvenirs… Mais en France on estime que vous êtes une victime de la drogue donc je m’en suis sorti avec quelques dettes et quelques mois de sursis.
Puis j’en ai eu marre de cette vie. Petit à petit j’ai tout diminué. Maintenant même l’injection me fait peur. Des fois je repense à l’effet et ça peut donner envie. Mais avec tous les traumatismes qu’il y a autour, ça me dit plus. Il faut arriver à redescendre de la drogue, de la fête et retrouver du plaisir dans ce qui est simple. Et c’est pas évident. Je suis à Genève quelques jours parce que j’ai rencontré quelqu’un. Elle a aussi des enfants et de passer du temps avec eux, le petit-déjeuner, etc… j’y prends quand même beaucoup de plaisir. C’est encore un peu décousu avec mes enfants mais j’ai envie de mettre des trucs en place aussi et d’y prendre plaisir. On peut dire que ça se goupille bien. J’y ai laissé beaucoup de plumes mais peut-être qu’il fallait passer par là… »
(Pâquis)
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« J’ai commencé très tôt le haschich, l’ecstasy, puis après la cocaïne. J’en vendais aussi et je gagnais pas mal d’argent. Je pouvais payer toutes les sorties, les restaurants. Je passais mon temps dehors à faire la fête. Si je dormais 3 nuits par semaine c’était déjà bien. Je carburais à la coke, j’ai plus de cloison nasale tellement j’en ai envoyé. Et puis ça vous fait passer un peu VIP, ça vous donne de l’importance. J’étais toujours attendu avec impatience, bien accueilli. Dans mon quartier à Marseille on m’appelait Monsieur le maire. C’était assez grisant comme truc, un mode de vie que de plaisir et de liberté.
Ça a tenu 5 années comme ça. J’avais déjà la garde de mes enfants à cette époque. J’étais un petit peu en courant d’air mais je gérais bien. Puis j’ai commencé à consommer par injection et je suis totalement parti en vrille. Je passais mon temps à me droguer, je pensais qu’à ça. Et j’avais une tendance à la paranoïa et à la dépression. Je me suis fait courser plusieurs fois par la police. Une fois ils ont voulu entrer de force dans l’appartement. Moi j’étais persuadé qu’ils voulaient me tuer. J’ai balancé tout ce que je pouvais et je suis monté sur le toit de l’immeuble par la fenêtre. C’est pas des bons souvenirs… Mais en France on estime que vous êtes une victime de la drogue donc je m’en suis sorti avec quelques dettes et quelques mois de sursis.
Puis j’en ai eu marre de cette vie. Petit à petit j’ai tout diminué. Maintenant même l’injection me fait peur. Des fois je repense à l’effet et ça peut donner envie. Mais avec tous les traumatismes qu’il y a autour, ça me dit plus. Il faut arriver à redescendre de la drogue, de la fête et retrouver du plaisir dans ce qui est simple. Et c’est pas évident. Je suis à Genève quelques jours parce que j’ai rencontré quelqu’un. Elle a aussi des enfants et de passer du temps avec eux, le petit-déjeuner, etc… j’y prends quand même beaucoup de plaisir. C’est encore un peu décousu avec mes enfants mais j’ai envie de mettre des trucs en place aussi et d’y prendre plaisir. On peut dire que ça se goupille bien. J’y ai laissé beaucoup de plumes mais peut-être qu’il fallait passer par là… »
(Pâquis)