« Je suis venue à Genève pour visiter, et à cause de cette situation [sanitaire] je ne peux pas rentrer. J’espère que ça va passer, je veux retrouver ma famille. Nous les Sud-Américains, nous sommes très affectueux, très attachés à la famille. J’ai 5 filles,  c’est beaucoup de bonheur pour moi. Avec je suis bien, je suis joyeuse, je suis heureuse. Mais maintenant je suis déprimée, j’ai envie de pleurer parce que j’ai besoin de ma famille. Je dois faire un travail intérieur mais je n’y parviens pas complètement.

Avant j’étais heureuse. Je n’avais pas grand chose mais je travaillais, je vivais tranquillement, j’étais heureuse ici, à l’intérieur. Est-ce que c’est l’univers ? Est-ce que c’est Dieu ? Qu’est-ce que j’en sais ? Quand tu reçois ce quelque chose en ton intérieur, tu es heureuse intérieurement. C’est possible que tu n’aies pas d’argent, ou juste assez pour manger, vivre, mais y’a quelque chose qui te remplit de bonheur, de joie. Le bonheur ne s’achète pas, le bonheur se trouve seulement à l’intérieur. Car tu peux avoir tout ce que tu veux, voiture, avion,… mais si tu n’es pas comblée, alors ça ne sert à rien.

S’aimer soi-même, c’est ce qui manque à beaucoup d’entre nous. Chaque jour je me dis : « je dois m’aimer, m’accepter comme je suis, avec mes erreurs, avec mes défauts, m’aimer malgré tout. » Mais ce n’est pas facile… Souvent j’ai une basse estime de moi-même, peut-être à cause du manque d’affection de mes parents. Je ne les ai pas connus… aucun des deux. Ça me rend toujours triste quand j’y pense parce que ça a été une étape très forte de ma vie, de devoir avancer toute seule. La sœur de ma mère m’a élevée, je pense qu’elle m’a aimée, mais ça n’est pas l’amour d’une mère.

Tu vois que quand tu possèdes quelque chose, tu ne le valorises pas. Mais quand tu ne l’as pas… Il y a toujours ici un petit vide, un petit trou. Et personne ne va jamais le combler. Qu’est-ce que je suis moi ? De l’air ? Aujourd’hui c’est la fête des mères en Argentine, mais moi je suis tout seule. Tout le monde me félicite pour la fête des mères, pour ma famille, pour mes filles. Mais la mienne ? Elle est où ? Ainsi est ma vie… Je suis mère, mais je n’ai jamais été fille. »

(Parc Mon Repos | traduit de l’espagnol)

Publié le: 30 octobre 2020

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« Je suis venue à Genève pour visiter, et à cause de cette situation [sanitaire] je ne peux pas rentrer. J’espère que ça va passer, je veux retrouver ma famille. Nous les Sud-Américains, nous sommes très affectueux, très attachés à la famille. J’ai 5 filles,  c’est beaucoup de bonheur pour moi. Avec je suis bien, je suis joyeuse, je suis heureuse. Mais maintenant je suis déprimée, j’ai envie de pleurer parce que j’ai besoin de ma famille. Je dois faire un travail intérieur mais je n’y parviens pas complètement.

Avant j’étais heureuse. Je n’avais pas grand chose mais je travaillais, je vivais tranquillement, j’étais heureuse ici, à l’intérieur. Est-ce que c’est l’univers ? Est-ce que c’est Dieu ? Qu’est-ce que j’en sais ? Quand tu reçois ce quelque chose en ton intérieur, tu es heureuse intérieurement. C’est possible que tu n’aies pas d’argent, ou juste assez pour manger, vivre, mais y’a quelque chose qui te remplit de bonheur, de joie. Le bonheur ne s’achète pas, le bonheur se trouve seulement à l’intérieur. Car tu peux avoir tout ce que tu veux, voiture, avion,… mais si tu n’es pas comblée, alors ça ne sert à rien.

S’aimer soi-même, c’est ce qui manque à beaucoup d’entre nous. Chaque jour je me dis : « je dois m’aimer, m’accepter comme je suis, avec mes erreurs, avec mes défauts, m’aimer malgré tout. » Mais ce n’est pas facile… Souvent j’ai une basse estime de moi-même, peut-être à cause du manque d’affection de mes parents. Je ne les ai pas connus… aucun des deux. Ça me rend toujours triste quand j’y pense parce que ça a été une étape très forte de ma vie, de devoir avancer toute seule. La sœur de ma mère m’a élevée, je pense qu’elle m’a aimée, mais ça n’est pas l’amour d’une mère.

Tu vois que quand tu possèdes quelque chose, tu ne le valorises pas. Mais quand tu ne l’as pas… Il y a toujours ici un petit vide, un petit trou. Et personne ne va jamais le combler. Qu’est-ce que je suis moi ? De l’air ? Aujourd’hui c’est la fête des mères en Argentine, mais moi je suis tout seule. Tout le monde me félicite pour la fête des mères, pour ma famille, pour mes filles. Mais la mienne ? Elle est où ? Ainsi est ma vie… Je suis mère, mais je n’ai jamais été fille. »

(Parc Mon Repos | traduit de l’espagnol)

Publié le: 30 octobre 2020

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