« J’ai eu des grandes crises d’angoisse pendant une année environ. Quand ça arrive, j’ai l’impression de mourir, que mon cœur ne bat plus, et j’ai du mal à respirer. Souvent je me frotte les mains pour essayer de sentir mon corps, parce que j’ai l’impression de me détacher. Y’a aussi les mauvaises pensées qui s’enchainent.
C’est juste une crise d’angoisse, dans le sens où en fait c’est fictif. Le cœur marche bien, y’a tout qui marche bien. Mais c’est assez compliqué à gérer. La seule chose que j’ai trouvée au début, c’était de boire quelque chose de sucré et de manger. C’est un besoin vital, donc je me disais : si je bois et si je mange, ça doit être que ça joue. Ce qui m’aide aussi c’est de me concentrer sur quelque chose. Y’a plein de techniques différentes.
Les périodes d’angoisse c’est un peu compliqué. J’arrivais plus à avoir un but, je me sentais plus à ma place nulle part. C’est un peu l’impression que tout nous tombe dessus, que rien ne va, et que rien n’ira. Parce que j’arrivais à rien faire, j’arrivais à aller nulle part. Je me disais « et si je fais une crise d’angoisse ? » C’est un cercle vicieux, c’est difficile de s’en sortir. C’est aussi le fait que tout soit éphémère, et que tout le monde peut mourir à tout moment. De réaliser : en fait, la vie c’est pas un long fleuve paisible. Et j’ai l’impression que c’est une sorte de fardeau de notre génération. C’est un peu tout le monde qui est anxieux. Et puis les réseaux sociaux ça n’aide pas non plus. Y’a un peu rien qui aide.
Je me suis retrouvée face au mur à me dire : bon, j’ai deux choix, soit je reste dans les crises d’angoisse et ça va pas aller, ou bien je me bouge les fesses ! C’est une sorte de déclic : faut vivre, faut bouger ! Et j’ai commencé à faire ce que j’aimais, j’ai commencé à voyager plus, à sortir un peu plus de ma zone de confort, et j’ai été voir une psy. Le voyage au Canada pendant 3 mois c’était vraiment un déclic. J’ai réalisé que c’est en sortant de ma zone de confort que c’est là où je me sens le mieux. Y’a toujours plein de satisfaction qui émane de ça. Ma dernière crise remonte à très longtemps. Je sens que j’ai encore du travail à faire, mais je suis sur le bon chemin. »
(Gare des Eaux-Vives)
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« J’ai eu des grandes crises d’angoisse pendant une année environ. Quand ça arrive, j’ai l’impression de mourir, que mon cœur ne bat plus, et j’ai du mal à respirer. Souvent je me frotte les mains pour essayer de sentir mon corps, parce que j’ai l’impression de me détacher. Y’a aussi les mauvaises pensées qui s’enchainent.
C’est juste une crise d’angoisse, dans le sens où en fait c’est fictif. Le cœur marche bien, y’a tout qui marche bien. Mais c’est assez compliqué à gérer. La seule chose que j’ai trouvée au début, c’était de boire quelque chose de sucré et de manger. C’est un besoin vital, donc je me disais : si je bois et si je mange, ça doit être que ça joue. Ce qui m’aide aussi c’est de me concentrer sur quelque chose. Y’a plein de techniques différentes.
Les périodes d’angoisse c’est un peu compliqué. J’arrivais plus à avoir un but, je me sentais plus à ma place nulle part. C’est un peu l’impression que tout nous tombe dessus, que rien ne va, et que rien n’ira. Parce que j’arrivais à rien faire, j’arrivais à aller nulle part. Je me disais « et si je fais une crise d’angoisse ? » C’est un cercle vicieux, c’est difficile de s’en sortir. C’est aussi le fait que tout soit éphémère, et que tout le monde peut mourir à tout moment. De réaliser : en fait, la vie c’est pas un long fleuve paisible. Et j’ai l’impression que c’est une sorte de fardeau de notre génération. C’est un peu tout le monde qui est anxieux. Et puis les réseaux sociaux ça n’aide pas non plus. Y’a un peu rien qui aide.
Je me suis retrouvée face au mur à me dire : bon, j’ai deux choix, soit je reste dans les crises d’angoisse et ça va pas aller, ou bien je me bouge les fesses ! C’est une sorte de déclic : faut vivre, faut bouger ! Et j’ai commencé à faire ce que j’aimais, j’ai commencé à voyager plus, à sortir un peu plus de ma zone de confort, et j’ai été voir une psy. Le voyage au Canada pendant 3 mois c’était vraiment un déclic. J’ai réalisé que c’est en sortant de ma zone de confort que c’est là où je me sens le mieux. Y’a toujours plein de satisfaction qui émane de ça. Ma dernière crise remonte à très longtemps. Je sens que j’ai encore du travail à faire, mais je suis sur le bon chemin. »
(Gare des Eaux-Vives)