Partie 1/2

« Mon père n’était pas une bonne personne. Ma mère n’en parle jamais. La seule chose qu’elle m’a racontée c’est qu’il l’avait violée avant leur mariage et qu’il l’a ensuite menacée du genre « Si tu ne m’épouses pas, je te suivrai et je te ferai du mal ». Elle a eu peur et elle l’a épousé. Après, il a eu de multiples liaisons et il était extrêmement manipulateur. Il nous a aussi agressées sexuellement ma sœur et moi quand on était très jeunes. Juste plein de mauvaises choses. Je n’ai que des souvenirs négatifs de lui. 

Il n’est pas allé en prison, je ne sais pas vraiment pourquoi. On m’a juste dit qu’on ne le verrait plus pendant 10 ans, et je me suis dit « Tant mieux ! Le plus long, le mieux !  » Plus tard, à son enterrement, les gens disaient des choses comme « Il était toujours si charmant et plein d’esprit, il était le centre de la fête » et tout ça. Et moi je me disais « Mais de qui est-ce que vous parlez ? ». C’était une expérience très intéressante d’être à l’enterrement de son propre père et de se demander « Mais de qui parlent tous ces gens ? ». Enfin peut-être que… j’espère qu’il a changé à la fin de sa vie. 

Ce qui était dur pour moi c’est que l’église chrétienne enseigne que Dieu est notre père. Mais quand vous avez eu un mauvais père… ça craint (rires) ! Et si Dieu est bon, pourquoi il se passe de mauvaises choses ? Heureusement, j’avais un groupe à l’église vraiment génial qui m’a aidée à comprendre comment pardonner, et à bien m’en sortir. Même dans certaines des choses les plus douloureuses que l’on traverse, on grandit énormément. Je ne voudrais jamais revivre tout ça, mais les leçons que j’ai apprises et l’empathie que cela m’a donnée… J’ai l’impression que Dieu est toujours présent avec nous dans la souffrance. 

On peut pas contrôler ce qui nous arrive, mais on peut choisir de répondre avec ouverture en permettant à la douleur de nous enseigner. La souffrance m’a appris que la souffrance… n’est pas permanente. Et qu’il y a toujours de l’espoir de l’autre côté. Et elle vous apprend aussi à être plus reconnaissante quand tout est normal (rires) ! »

(Pont de la Coulouvrenière | traduite du français)

Partie 2/2

« Ils ont divorcé quand j’étais très jeune et mon père n’a jamais payé de pension alimentaire. On avait très peu d’argent, ma mère avait deux emplois et faisait tout ce qu’elle pouvait pour qu’on ne soit pas à la rue. Mais elle n’avait pas assez pour nous nourrir, alors elle se privait de nourriture pendant des mois pour que ma sœur et moi on ait toujours de quoi manger. Elle a presque dû aller à l’hôpital plusieurs fois.

Je me souviens d’un jour, j’avais 9 ans, on allait à la banque et elle s’est mise à pleurer dans la voiture. Je lui ai demandé pourquoi elle était triste et elle a montré un sac de pièces en disant « Je suis triste parce que c’est tout ce qui nous reste comme argent ». C’est là que j’ai commencé à me dire « Wow, je dois faire tout ce que je peux, sinon on va finir à la rue ». Si je trouvais des pièces de monnaie, je les cachais dans une petite boîte, ou si elle voulait nous emmener faire du shopping ou quelque chose de sympa pour nous, je disais « on n’a pas besoin de ces choses ».

Mais c’était la personne la plus généreuse et la plus gentille qui soit. Elle était toujours prête à offrir quelque chose à quelqu’un avant d’acheter quelque chose pour elle-même. Elle a probablement fait un million de choses pour les autres dont elle ne parlera jamais. J’admire vraiment cet altruisme chez une personne, et je pense que cela m’a donné l’inspiration pour essayer de vivre d’une manière qui soit aussi gentille et généreuse.

Maintenant tout va bien dans ma vie. Je travaille en free-lance comme graphiste et je peux vivre où je veux. C’est la première fois que ce rêve se réalise.  C’est un peu surréaliste !  Mais j’ai travaillé comme une dingue pour y arriver et je suis fière de moi. Mais j’aimerais aussi gagner beaucoup d’argent pour pouvoir offrir de belles vacances à ma mère, lui acheter une belle maison pour sa retraite, etc. Elle m’a tant donné et je veux le lui rendre. Elle n’a jamais quitté les États-Unis, et je ne sais pas pourquoi mais elle a une obsession pour Genève. Alors un jour j’aimerais vraiment l’amener ici et je sais qu’elle passera tout son temps à pleurer en disant  » C’est teeellement beau !  » (rires). »

(Pont de la Coulouvrenière | traduite de l’anglais)

Partie 1/2

« Mon père n’était pas une bonne personne. Ma mère n’en parle jamais. La seule chose qu’elle m’a racontée c’est qu’il l’avait violée avant leur mariage et qu’il l’a ensuite menacée du genre « Si tu ne m’épouses pas, je te suivrai et je te ferai du mal ». Elle a eu peur et elle l’a épousé. Après, il a eu de multiples liaisons et il était extrêmement manipulateur. Il nous a aussi agressées sexuellement ma sœur et moi quand on était très jeunes. Juste plein de mauvaises choses. Je n’ai que des souvenirs négatifs de lui. 

Il n’est pas allé en prison, je ne sais pas vraiment pourquoi. On m’a juste dit qu’on ne le verrait plus pendant 10 ans, et je me suis dit « Tant mieux ! Le plus long, le mieux !  » Plus tard, à son enterrement, les gens disaient des choses comme « Il était toujours si charmant et plein d’esprit, il était le centre de la fête » et tout ça. Et moi je me disais « Mais de qui est-ce que vous parlez ? ». C’était une expérience très intéressante d’être à l’enterrement de son propre père et de se demander « Mais de qui parlent tous ces gens ? ». Enfin peut-être que… j’espère qu’il a changé à la fin de sa vie. 

Ce qui était dur pour moi c’est que l’église chrétienne enseigne que Dieu est notre père. Mais quand vous avez eu un mauvais père… ça craint (rires) ! Et si Dieu est bon, pourquoi il se passe de mauvaises choses ? Heureusement, j’avais un groupe à l’église vraiment génial qui m’a aidée à comprendre comment pardonner, et à bien m’en sortir. Même dans certaines des choses les plus douloureuses que l’on traverse, on grandit énormément. Je ne voudrais jamais revivre tout ça, mais les leçons que j’ai apprises et l’empathie que cela m’a donnée… J’ai l’impression que Dieu est toujours présent avec nous dans la souffrance. 

On peut pas contrôler ce qui nous arrive, mais on peut choisir de répondre avec ouverture en permettant à la douleur de nous enseigner. La souffrance m’a appris que la souffrance… n’est pas permanente. Et qu’il y a toujours de l’espoir de l’autre côté. Et elle vous apprend aussi à être plus reconnaissante quand tout est normal (rires) ! »

(Pont de la Coulouvrenière | traduite du français)

Partie 2/2

« Ils ont divorcé quand j’étais très jeune et mon père n’a jamais payé de pension alimentaire. On avait très peu d’argent, ma mère avait deux emplois et faisait tout ce qu’elle pouvait pour qu’on ne soit pas à la rue. Mais elle n’avait pas assez pour nous nourrir, alors elle se privait de nourriture pendant des mois pour que ma sœur et moi on ait toujours de quoi manger. Elle a presque dû aller à l’hôpital plusieurs fois.

Je me souviens d’un jour, j’avais 9 ans, on allait à la banque et elle s’est mise à pleurer dans la voiture. Je lui ai demandé pourquoi elle était triste et elle a montré un sac de pièces en disant « Je suis triste parce que c’est tout ce qui nous reste comme argent ». C’est là que j’ai commencé à me dire « Wow, je dois faire tout ce que je peux, sinon on va finir à la rue ». Si je trouvais des pièces de monnaie, je les cachais dans une petite boîte, ou si elle voulait nous emmener faire du shopping ou quelque chose de sympa pour nous, je disais « on n’a pas besoin de ces choses ».

Mais c’était la personne la plus généreuse et la plus gentille qui soit. Elle était toujours prête à offrir quelque chose à quelqu’un avant d’acheter quelque chose pour elle-même. Elle a probablement fait un million de choses pour les autres dont elle ne parlera jamais. J’admire vraiment cet altruisme chez une personne, et je pense que cela m’a donné l’inspiration pour essayer de vivre d’une manière qui soit aussi gentille et généreuse.

Maintenant tout va bien dans ma vie. Je travaille en free-lance comme graphiste et je peux vivre où je veux. C’est la première fois que ce rêve se réalise.  C’est un peu surréaliste !  Mais j’ai travaillé comme une dingue pour y arriver et je suis fière de moi. Mais j’aimerais aussi gagner beaucoup d’argent pour pouvoir offrir de belles vacances à ma mère, lui acheter une belle maison pour sa retraite, etc. Elle m’a tant donné et je veux le lui rendre. Elle n’a jamais quitté les États-Unis, et je ne sais pas pourquoi mais elle a une obsession pour Genève. Alors un jour j’aimerais vraiment l’amener ici et je sais qu’elle passera tout son temps à pleurer en disant  » C’est teeellement beau !  » (rires). »

(Pont de la Coulouvrenière | traduite de l’anglais)

Publié le: 17 janvier 2022

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Partie 1/2

« Mon père n’était pas une bonne personne. Ma mère n’en parle jamais. La seule chose qu’elle m’a racontée c’est qu’il l’avait violée avant leur mariage et qu’il l’a ensuite menacée du genre « Si tu ne m’épouses pas, je te suivrai et je te ferai du mal ». Elle a eu peur et elle l’a épousé. Après, il a eu de multiples liaisons et il était extrêmement manipulateur. Il nous a aussi agressées sexuellement ma sœur et moi quand on était très jeunes. Juste plein de mauvaises choses. Je n’ai que des souvenirs négatifs de lui. 

Il n’est pas allé en prison, je ne sais pas vraiment pourquoi. On m’a juste dit qu’on ne le verrait plus pendant 10 ans, et je me suis dit « Tant mieux ! Le plus long, le mieux !  » Plus tard, à son enterrement, les gens disaient des choses comme « Il était toujours si charmant et plein d’esprit, il était le centre de la fête » et tout ça. Et moi je me disais « Mais de qui est-ce que vous parlez ? ». C’était une expérience très intéressante d’être à l’enterrement de son propre père et de se demander « Mais de qui parlent tous ces gens ? ». Enfin peut-être que… j’espère qu’il a changé à la fin de sa vie. 

Ce qui était dur pour moi c’est que l’église chrétienne enseigne que Dieu est notre père. Mais quand vous avez eu un mauvais père… ça craint (rires) ! Et si Dieu est bon, pourquoi il se passe de mauvaises choses ? Heureusement, j’avais un groupe à l’église vraiment génial qui m’a aidée à comprendre comment pardonner, et à bien m’en sortir. Même dans certaines des choses les plus douloureuses que l’on traverse, on grandit énormément. Je ne voudrais jamais revivre tout ça, mais les leçons que j’ai apprises et l’empathie que cela m’a donnée… J’ai l’impression que Dieu est toujours présent avec nous dans la souffrance. 

On peut pas contrôler ce qui nous arrive, mais on peut choisir de répondre avec ouverture en permettant à la douleur de nous enseigner. La souffrance m’a appris que la souffrance… n’est pas permanente. Et qu’il y a toujours de l’espoir de l’autre côté. Et elle vous apprend aussi à être plus reconnaissante quand tout est normal (rires) ! »

(Pont de la Coulouvrenière | traduite du français)

Partie 2/2

« Ils ont divorcé quand j’étais très jeune et mon père n’a jamais payé de pension alimentaire. On avait très peu d’argent, ma mère avait deux emplois et faisait tout ce qu’elle pouvait pour qu’on ne soit pas à la rue. Mais elle n’avait pas assez pour nous nourrir, alors elle se privait de nourriture pendant des mois pour que ma sœur et moi on ait toujours de quoi manger. Elle a presque dû aller à l’hôpital plusieurs fois.

Je me souviens d’un jour, j’avais 9 ans, on allait à la banque et elle s’est mise à pleurer dans la voiture. Je lui ai demandé pourquoi elle était triste et elle a montré un sac de pièces en disant « Je suis triste parce que c’est tout ce qui nous reste comme argent ». C’est là que j’ai commencé à me dire « Wow, je dois faire tout ce que je peux, sinon on va finir à la rue ». Si je trouvais des pièces de monnaie, je les cachais dans une petite boîte, ou si elle voulait nous emmener faire du shopping ou quelque chose de sympa pour nous, je disais « on n’a pas besoin de ces choses ».

Mais c’était la personne la plus généreuse et la plus gentille qui soit. Elle était toujours prête à offrir quelque chose à quelqu’un avant d’acheter quelque chose pour elle-même. Elle a probablement fait un million de choses pour les autres dont elle ne parlera jamais. J’admire vraiment cet altruisme chez une personne, et je pense que cela m’a donné l’inspiration pour essayer de vivre d’une manière qui soit aussi gentille et généreuse.

Maintenant tout va bien dans ma vie. Je travaille en free-lance comme graphiste et je peux vivre où je veux. C’est la première fois que ce rêve se réalise.  C’est un peu surréaliste !  Mais j’ai travaillé comme une dingue pour y arriver et je suis fière de moi. Mais j’aimerais aussi gagner beaucoup d’argent pour pouvoir offrir de belles vacances à ma mère, lui acheter une belle maison pour sa retraite, etc. Elle m’a tant donné et je veux le lui rendre. Elle n’a jamais quitté les États-Unis, et je ne sais pas pourquoi mais elle a une obsession pour Genève. Alors un jour j’aimerais vraiment l’amener ici et je sais qu’elle passera tout son temps à pleurer en disant  » C’est teeellement beau !  » (rires). »

(Pont de la Coulouvrenière | traduite de l’anglais)

Partie 1/2

« Mon père n’était pas une bonne personne. Ma mère n’en parle jamais. La seule chose qu’elle m’a racontée c’est qu’il l’avait violée avant leur mariage et qu’il l’a ensuite menacée du genre « Si tu ne m’épouses pas, je te suivrai et je te ferai du mal ». Elle a eu peur et elle l’a épousé. Après, il a eu de multiples liaisons et il était extrêmement manipulateur. Il nous a aussi agressées sexuellement ma sœur et moi quand on était très jeunes. Juste plein de mauvaises choses. Je n’ai que des souvenirs négatifs de lui. 

Il n’est pas allé en prison, je ne sais pas vraiment pourquoi. On m’a juste dit qu’on ne le verrait plus pendant 10 ans, et je me suis dit « Tant mieux ! Le plus long, le mieux !  » Plus tard, à son enterrement, les gens disaient des choses comme « Il était toujours si charmant et plein d’esprit, il était le centre de la fête » et tout ça. Et moi je me disais « Mais de qui est-ce que vous parlez ? ». C’était une expérience très intéressante d’être à l’enterrement de son propre père et de se demander « Mais de qui parlent tous ces gens ? ». Enfin peut-être que… j’espère qu’il a changé à la fin de sa vie. 

Ce qui était dur pour moi c’est que l’église chrétienne enseigne que Dieu est notre père. Mais quand vous avez eu un mauvais père… ça craint (rires) ! Et si Dieu est bon, pourquoi il se passe de mauvaises choses ? Heureusement, j’avais un groupe à l’église vraiment génial qui m’a aidée à comprendre comment pardonner, et à bien m’en sortir. Même dans certaines des choses les plus douloureuses que l’on traverse, on grandit énormément. Je ne voudrais jamais revivre tout ça, mais les leçons que j’ai apprises et l’empathie que cela m’a donnée… J’ai l’impression que Dieu est toujours présent avec nous dans la souffrance. 

On peut pas contrôler ce qui nous arrive, mais on peut choisir de répondre avec ouverture en permettant à la douleur de nous enseigner. La souffrance m’a appris que la souffrance… n’est pas permanente. Et qu’il y a toujours de l’espoir de l’autre côté. Et elle vous apprend aussi à être plus reconnaissante quand tout est normal (rires) ! »

(Pont de la Coulouvrenière | traduite du français)

Partie 2/2

« Ils ont divorcé quand j’étais très jeune et mon père n’a jamais payé de pension alimentaire. On avait très peu d’argent, ma mère avait deux emplois et faisait tout ce qu’elle pouvait pour qu’on ne soit pas à la rue. Mais elle n’avait pas assez pour nous nourrir, alors elle se privait de nourriture pendant des mois pour que ma sœur et moi on ait toujours de quoi manger. Elle a presque dû aller à l’hôpital plusieurs fois.

Je me souviens d’un jour, j’avais 9 ans, on allait à la banque et elle s’est mise à pleurer dans la voiture. Je lui ai demandé pourquoi elle était triste et elle a montré un sac de pièces en disant « Je suis triste parce que c’est tout ce qui nous reste comme argent ». C’est là que j’ai commencé à me dire « Wow, je dois faire tout ce que je peux, sinon on va finir à la rue ». Si je trouvais des pièces de monnaie, je les cachais dans une petite boîte, ou si elle voulait nous emmener faire du shopping ou quelque chose de sympa pour nous, je disais « on n’a pas besoin de ces choses ».

Mais c’était la personne la plus généreuse et la plus gentille qui soit. Elle était toujours prête à offrir quelque chose à quelqu’un avant d’acheter quelque chose pour elle-même. Elle a probablement fait un million de choses pour les autres dont elle ne parlera jamais. J’admire vraiment cet altruisme chez une personne, et je pense que cela m’a donné l’inspiration pour essayer de vivre d’une manière qui soit aussi gentille et généreuse.

Maintenant tout va bien dans ma vie. Je travaille en free-lance comme graphiste et je peux vivre où je veux. C’est la première fois que ce rêve se réalise.  C’est un peu surréaliste !  Mais j’ai travaillé comme une dingue pour y arriver et je suis fière de moi. Mais j’aimerais aussi gagner beaucoup d’argent pour pouvoir offrir de belles vacances à ma mère, lui acheter une belle maison pour sa retraite, etc. Elle m’a tant donné et je veux le lui rendre. Elle n’a jamais quitté les États-Unis, et je ne sais pas pourquoi mais elle a une obsession pour Genève. Alors un jour j’aimerais vraiment l’amener ici et je sais qu’elle passera tout son temps à pleurer en disant  » C’est teeellement beau !  » (rires). »

(Pont de la Coulouvrenière | traduite de l’anglais)

Publié le: 17 janvier 2022

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